Dans plusieurs écoles des Vosges Saônoises, une équipe du Cerema a testé une nouvelle façon d’aborder la qualité de l’air intérieur. L’idée n’est plus de faire des contrôles ponctuels, mais de comprendre concrètement ce qui se passe dans les bâtiments au fil des jours.
Le travail commence par une visite très simple : repérer les faiblesses des bâtiments, voir comment l’air circule, noter les points sensibles. Des capteurs sont ensuite installés pendant plusieurs semaines pour suivre en continu la température, l’humidité, le CO₂ et le radon. Ces données permettent de voir quand l’air se dégrade, souvent à des moments très précis de la journée.
Les constats sont clairs : systèmes de ventilation en panne ou inexistants, entrées d’air bouchées, fenêtres rarement ouvertes, produits d’entretien trop chargés en polluants. Dans plusieurs classes, les niveaux de CO₂ dépassent largement les seuils recommandés, preuve que l’air est trop confiné. Rien de spectaculaire, mais des dysfonctionnements qui s’additionnent.
Plutôt que des rénovations lourdes, les actions proposées sont surtout pratiques : entretenir la ventilation, revoir les produits utilisés, instaurer des routines d’aération, sensibiliser enseignants et élèves. Le PETR du territoire prévoit déjà d’étendre l’expérience à d’autres établissements.
Cette méthode a un avantage : elle est simple, adaptable et surtout réaliste pour des communes qui n’ont pas des budgets illimités.